Zukait, Birket el Maouz, Nizwa et Bahla

Bon anniversaire ma Camille chérie !

Nous quittons Mascate de bonne heure en direction des "terres intérieures". Nous nous émouvons devant la planéité des routes et devant notre moyenne horaire exceptionnelle : du coup, lire "Nizwa 150 km" ne nous effraie plus.

1er stop : les tombes de Zukait. Il s'agit d'une nécropole dont les tombes qui parsèment la colline sont des empilements de pierres plates. Elles ont tout de même 5000 ans et surplombent une oasis au-delà de laquelle on voit s'étendre le désert.

  

La chaleur accélère notre visite et l'on est super content de se retrouver dans un endroit beau, paisible et poétique : Birkat el Maouz. Même si en arabe cela signifie "étang des bananiers", il s'agit d'une oasis telle qu'on l' imagine dans les romans. Nous nous baladons sur les falajs où crépite de l'eau transparente, les dattiers sont encore pleins de fruits et flotte un parfum qui, à la manière des madeleines de Proust, nous transporte dans un temps lointain, où nous nous échappions à Palmyre pour un peu d'intimité et de silence, loin de Beyrouth et de nos élèves qu'on croisait partout. C'est le parfum sucré des dattes tombées sur le sol et en début de fermentation, un parfum que vous n'aurez que dans les oasis.

  

  

Nous nous perdons dans ce lieu magique et soudain un village abandonné apparaît. Chacun l'explore à son rythme, on est seul !

  

  

Seuls ? pas vraiment. Voilà les parents en pleine conversation avec un gars du coin. Il nous offre un énorme sac de dattes et retourne dans sa maison pour nous chercher du café.

Incroyables Omanais, encore une rencontre dont on se souviendra. 

Après cette oasis, nous voilà à Nizwa. Le fameux souk est un peu désert, normal, entre midi et 16h les gens restent chez eux faire la sieste.

  

Nous visitons le fort de la ville et nous dirigeons vers Bahla

  

A Bahla, un fort majestueux nous accueille à l'entrée du bourg. Il ne se visite pas mais nous nous contentons de faire le tour depuis l'extérieur et contemplons les derniers rayons de soleil sur le fort et les remparts de la ville, vieux de plusieurs millénaires.

  

Là aussi il y a un souk, allons-y. Celui-ci nous semble encore une fois peu animé et nous nous arrêtons pour demander à un groupe d'hommes à la terrasse d'un café l'heure à laquelle le souk sera animé.

Ils nous accueillent les bras ouverts, nous sortent de la voiture et nous offrent à tous du thé. Rien que cette rencontre valait le coup de passer par le souk de Bahla. Nous discutons de tout et de rien, ils s'intéressent à la situation au Liban, à la politique et nous parlent de leur Sultan ! "Ici il n'y a que le sultan chez vous c'est des partis politiques". Un dernier tour dans le souk qui ne s'animera vraiment jamais ce soir-là, après tout on est dans un petit bled au milieu de nulle part et non en Inde où il y a du monde partout, et beaucoup de monde !